SEPTEMBRE 2009 N°24
Bulletin de liaison
du Réseau Régional des Acteurs de
la Coopération Décentralisée et de la Solidarité Internationale
D’UNE VISION GLOBALE AUX
RÉALITÉS LOCALES
Par Gervais Wafo Tabopda,
chercheur associé à l’US
140 Espace de l’IRD d’Orléans
Faire évoluer nos modes de production
et de consommation constituera, dans un
proche avenir, l’un des objectifs prioritaires
de la sauvegarde de l’environnement
et de la promotion d’une agriculture durable.
Réfléchir à ces évolutions nécessite
non seulement une analyse globale, mais
aussi une approche multiscalaire au Nord
comme au Sud, de l’ensemble des acteurs
du développement, à toutes les échelles
de décision, une réflexion à différentes
échelles, du niveau global aux réalités
locales.
La thématique en elle-même - produire et
consommer autrement, peut être perçue
comme un projet généraliste si on s’en
réfère au manque de caractérisation du
contexte des discours qui s’y intéressent
et au déficit des échelles géographiques
dans ces derniers.
Une réflexion sur cette vision implique, au
Nord comme au Sud, le monde rural, les
paysanneries, la production agricole, les
technologies de production, les circuits
de distribution et les comportements des
consommateurs dans leurs diversités et
leurs caractéristiques propres.
Du global au local en passant par le régional,
on ne saurait produire et consommer
autrement, sans tenir compte des disparités
qui caractérisent les chiffres, les
données, les stéréotypes médiatiques, les
milieux géographiques et les territoires.
Il en est de même pour les systèmes de
production, les circuits de distribution et
la qualité de cette production.
En somme, ces éléments ne peuvent pas
être considérés indépendamment des
niveaux de perception ou des échelles
géographiques appropriées, à l’instar
d’un territoire ou d’une collectivité territoriale.
Ainsi, penser la transformation
des formes de production et de consommation
nécessite une structuration et
un encadrement au niveau local, gage
d’une généralisation au niveau global et
d’échanges constructifs, dans le cadre
d’une coopération décentralisée, entre
le Nord et le Sud par exemple.
Ce sujet est d'autant plus important que la menace sur les terres fertiles va grandissant. Il est temps que nous (l'Afrique) prenions la mesure de cette menace et envisagions des solutions à très long terme. Le changement des modes de production et de consommation constitue bien une de ces solutions à mon avis.
RépondreSupprimerOui Monsieur !
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