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mardi 24 février 2015

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dimanche 15 février 2015

mardi 3 février 2015

Traquer Boko Haram: Des Théories de la Biogéographie couplées aux Images Satellites




Entre le 6 et le 8 janvier dernier, la secte islamiste Boko Haram a détruit 16 villages dont Baga au nord-est du Nigeria, tuant sans discernement 2000 personnes et poussant 20 000 autres à la fuite.

Au-delà de l’émotion suscitée par la barbarie d'un tel massacre, il est plus qu’urgent de pouvoir localiser et détruire le noyau dur de la secte sus-citée, et plus précisément, Abubakar Shekau, qui est depuis plusieurs mois considéré comme l’homme le plus recherché d’Afrique…

C’est pour cette raison, que nous pensons qu’il est indispensable que chaque personne disposant d’une compétence ou d’un savoir-faire pouvant permettre de régler définitivement ce problème, puisse les mettre à contribution de ce projet particulièrement difficile.

En tant que scientifique, nous proposons une réflexion sur la base des connaissances du domaine de la biogéographie et des outils de la télédétection satellitale. En effet, les récentes avancées des théories de la biogéographie et les capacités des technologies géospatiales peuvent être appliquées et, de ce fait, fournir des informations vérifiables, et testables sur la localisation du noyau dur de la secte Boko Haram.

Les théories de la biogéographie qui constituent la base de cette réflexion portent sur le concept de la distribution de la vie et de l’extinction des espèces menacées. Elles se déclinent en la théorie de la biogéographie insulaire d’une part, et la théorie dite de « distance-déclin » d’autre part. Ces théories qui sont les piliers fondamentaux de la conservation des espèces nous paraissent indiquées pour l’analyse qui va suivre. Elles peuvent en outre être utilisées pour caractériser la localisation du noyau dur de Boko Haram aux échelles globales et régionales.

La théorie dite de « distance-déclin » stipule qu’une interaction entre deux lieux décroit de manière exponentielle à mesure que la distance entre eux augmente. En d’autres termes, ce qui pour le cas de notre objet d’étude veut dire que le noyau dur aura du mal à s’éloigner de sa base originelle, de peur de se sentir plus vulnérable et moins influent sur l’ensemble de ses hommes. Les attaques perpétrées par Boko Haram se situent majoritairement dans un rayon de 130 km autour de la métropole de Maiduguri, capitale de l’État du Borno.

La théorie e la biogéographie insulaire quant à elle dit ceci : « les grandes iles rapprochées offrent un fort taux d’immigration et de diversité spécifique, ainsi qu’un faible taux d’extinction, contrairement aux petites iles éloignées. Pour le cas de Boko Haram, cela veut dire que le noyau dur ne va pas être dans un endroit isolé, de peur d’accroitre sa vulnérabilité et son taux d’extinction. Ses membres vont dont être proches des villes de taille moyenne à grande, notamment dans celles présentant une grande diversité sociologique. La dernière localisation connue du noyau dur de Boko Haram se situe dans la foret de Sambisa, à 60 km au sud-est de Maiduguri.

Ces théories peuvent être appliquées pour localiser le noyau dur de la secte, en se basant sur les dernières localisations ou bases arrière connues. La théorie de « distance-déclin » prédirait alors que le noyau dur n’est pas éloigné de l’une de ses bases arrières connues, et par extension dans une région qui possède un environnement physique et une composition culturelle similaire (zone sahélienne et population de souche Kanuri, Bornouan ou Haoussa, …).

La théorie de la biogéographie insulaire pronostiquerait leur localisation à l’intérieur ou à proximité d’une grande ville, car dans une petite ville, leur vulnérabilité s’accroitrait considérablement.
Les premiers tests effectués de notre modèle sont basés sur l'analyse spatiale (AS) des différentes attaques depuis avril 2011, date du début des massacres de l'ère Shekau, à laquelle nous associons un modèle de stratégie d'information et d'intelligence militaire (MSIIM). Pour des raisons évidentes, nous ne fourniront pas plus de précision, encore moins de cartographie dans ce texte.

Enfin, l’analyse des images satellites les plus récentes à haute résolution (HR) de Landsat ETM+ sur la zone (Nord-est du Nigeria et Extrême-Nord du Cameroun) fournies par la NASA peut être exploité à l’échelle globale. Ces images couplées à l’imagerie radar issue des navettes de mission topographique permettent de caractériser en modèle tri-dimensionnel (3D), les lieux correspondant aux caractéristiques environnementales et culturelles telles que décrites précédemment.

Les images satellites à très haute résolution (THR) géo-référencées de Quickbird ou de Geoeye, ainsi que les données issues des satellites espions américains (DMSP-OLS) permettraient d’identifier les zones pouvant potentiellement abriter le noyau dur de Boko Haram. Pour cela un certain nombre de variables multicritères relevant de l’intelligence militaire (IM) sont prises en compte (Secret défense !). De plus pour mener à bien les traitements géo-spatiaux, nous pouvons prendre en compte des informations issues des caractéristiques historiques des comportements connues de ses membres les plus influents (âge, état de santé, habitudes, régimes alimentaires, influence et soumission des membres…), ainsi que des éléments constituant des conditions de base de vie et de survie (proximité des cours d’eau, facilité d’approvisionnement en denrées alimentaires, exploitation agricole, jardin de case et terrain d’entrainement, …).

Pour contourner les effets de camouflage (véhicules recouverts de boue, installation sous les ligneux, nous avons élaboré un algorithme basé sur les indices de brillances et les néo-canaux ou plans de visualisation dérivés des analyses en composante principale des bandes du visible (BGR), du Proche Infrarouge (PIR) et de l'Infrarouge (IR), applicables aux données satellites Landsat ETM+. Cet algorithme au vu de quelques tests effectués, permettrait d’identifier une structure mécanique grâce à l’élévation de la température observée. Cet algorithme relevant du traitement de données photographiques en temps réel (DPTR), sera davantage efficace en situation embarqué via un drone ou un autre type d’appareil volant ou œuvrant à distance.

L’exploitation des images satellites ETM+ (P/R 185-051, 185-052 ; 186-051, 186-052) permettrait d’émettre et de tester quelques hypothèses avec succès, notamment sur les possibilités de déplacement du noyau dur de la secte ou de son Leader Abubakar Shekau (Secret Défense !).

Gervais W. Tabopda, Ph.D